MEKTOUB
Dans ma réponse à Alba, j'ai fait allusion à l'expression "MEKTOUB", qu'on traduit généralement par : "C'était écrit".
Je l'ai entendue maintes fois dans la bouche de ma grand-mère (française, mais née en Algérie) et dans celles de mes nombreux amis arabes.
Je ne suis pas sûre que tout le monde sache ce qu'elle signifie. Voulant éviter à mes lecteurs / lectrices de perdre du temps à faire une recherche sur Google, je suis allée sur le site du CNRL (Centre national de ressources textuelles et lexicales) et j'ai touvé ceci :
[Formule exclamative arabe, que l'on traduit par «C'était écrit», servant à exprimer ou à résumer le fatalisme musulman] Sichel: (...) Vous me demandez
de m'épouser? (...) Et si je refusais? Louis: Vous ne refuserez pas. Il le faut. Mekhtoub [sic]. C'est préparé d'avance. Nous sommes faits l'un pour l'autre.
C'est écrit comme sur du papier timbré (Claudel, Pain dur, 1918, III, 3, p.471).
− Emploi subst. invar., rare. Je ne remontai pas plus haut à travers les fatum, coup de chance, malencontre et autres mektoub
(Colette, Chambre d'hôtel, 1940, p.86).
Prononc. et Orth.: [mεktub]. Étymol. et Hist. 1918 mekhtoub (Claudel, loc. cit.); 1931 mektoub (Lar. 20e).
Empr. à l'ar. maktūb «qui est écrit, prédestiné», part. passif de kataba «écrire, prédestiner».